Fête universelle du sport, les Jeux Olympiques ont toujours eu un impact conséquent sur l’immobilier de la ville ou région hôte. Dans cet article, nous vous proposons un état des lieux des projets liés à l’évènement des JO 2024 à Paris, ainsi qu’une réflexion sur leurs potentielles conséquences immobilières.

Les aménagements liés aux JO 2024

Afin d’accueillir un évènement majeur tel que les Jeux-Olympiques, la région Île-De-France prévoit de nombreux aménagements concernant l’hébergement, le transport et le divertissement. À propos du résidentiel, le principal projet est évidemment le village olympique. Situé à cheval entre Saint-Denis, Île-Saint-Denis et Saint-Ouen, il hébergera 16 000 athlètes et leurs délégations sur une surface de 51 hectares. La zone se veut également écologique. Effectivement, les constructeurs souhaitent réduire l’empreinte carbone de 40% par rapport à un logement classique. Pour atteindre cet objectif, le bois constituera le principal matériau de construction. Au total, 3 500 appartements seront construits dans des immeubles d’une taille moyenne de 7 étages.

Concernant le transport, l’aménagement phare sera la gare Saint-Denis Pleyel, prévue en 2024. L’architecte japonais Kengo Kuma se chargera du design du bâtiment. Parmi ces réalisations notables, vous trouverez le M2 Building à Tokyo, le siège japonais de LVMH et le futur stade olympique national de Tokyo. Pour revenir à la gare francilienne, quatre lignes desservirons l’édifice : la 14, la 15, la 16 et la 17. Au total, les porteurs du projet s’attendent à une fréquentation de 250 000 voyages par jour.

Finalement, le projet de divertissement le plus faramineux est le Centre Aquatique. Construit à proximité du Stade de France, le complexe se composera de deux bassins de 50 mètres et de deux fosses de plongeon. Une passerelle enjambant l’autoroute A1 reliera d’ailleurs le stade et l’ensemble aquatique. En termes de capacité d’accueil, la structure pourra abriter 15 000 spectateurs.

L’après Jeux-Olympiques et l’immobilier

Malgré l’attrait de ces nouvelles constructions, les JO restent un évènement temporaire. En effet, certaines cités ayant accueilli cet événement n’ont pas su pérenniser cet ajout à leur parc immobilier. Par exemple, Athènes et Rio de Janeiro ont laissé à l’abandon une partie importante des infrastructures construites pour l’occasion. À l’inverse, des villes comme Barcelone ou Londre ont tiré parti des projets achevés pour développer intelligemment l’urbanisme local.

Concernant Paris spécifiquement, la mairie et les porteurs de projets semblent déjà avoir étudié l’après JO. Effectivement, le village olympique accouchera d’un parc de 2 200 logements familiaux et 900 habitations spécifiques (notamment des chambres étudiantes). La zone abritera également 130 000 m² de bureaux et 3 300 m² de commerces. De même, le Centre Aquatique sera réagencé pour baisser sa capacité d’accueil à 2 500 spectateurs. Le nouveau quartier sera aussi tourné vers la nature avec deux parcs de deux hectares et la plantation de plusieurs milliers d’arbres.

Qui plus est, le projet s’intègre dans l’urbanisme global de l’agglomération parisienne. En effet, les travaux du Grand Paris Express s’emboîtent parfaitement avec ceux du futur quartier olympique. Côté transport, la mairie prévoyait déjà l’extension des différentes lignes de métro pour desservir le secteur. Grâce à cette intégration dans les plans de construction de la métropole, les futurs aménagements sont réalisés dans une optique durable. Les risques d’abandon du parc immobilier similaire à Athènes s’avèrent ainsi anecdotiques.

Quelles conséquences sur l’immobilier existant ?

Évidemment, la présence d’infrastructures neuves risque de conduire à une hausse des prix de l’immobilier local. Dans ce cas, la plus forte augmentation aurait lieu à Saint-Denis, commune accueillant la majorité des projets. L’hypothèse d’un accroissement des tarifs du m² dans le 93 est d’autant plus probable que le département souffre d’un marché à la valeur inférieure au reste de l’Île-De-France. Cette situation s’explique notamment par la mauvaise réputation dont souffre le secteur.

Cependant, la hausse des prix de l’immobilier à Saint-Denis s’inscrirait dans un contexte global dépassant le cadre des Jeux-Olympiques. Effectivement, le Grand Paris Express impactera la ville avec l’amélioration du réseau de transport en commun. De nouvelles lignes verront également le jour. Les grands gagnants des changements seront alors les biens proches des nouveaux arrêts de métro.

Faut-il investir dans le cadre des JO 2024 ?

Si vous souhaitez savoir si les JO 2024 sont une bonne occasion d’investir dans un bien immobilier à Paris, la réponse est probablement non. En effet, la métropole bénéficiera beaucoup moins de la dynamique de l’évènement que Saint-Denis. Effectivement, la cité du 93 sera porté par les Jeux Olympiques, mais surtout par le Grand Paris Express. L’achat d’un logement proche du futur métro peut donc être un bon investissement de long terme. De même, investir avant cet évènement vous assurera une forte activité de location saisonnière une fois le moment venu. Ce constat est d’autant plus véridique que le secteur recevra aussi la Coupe du Monde de Rugby en 2023. Nous vous conseillons toutefois de vous appuyer sur une agence immobilière de Saint-Denis tel que Ours Immobilier. En effet, un spécialiste du marché local pourra anticiper plus précisément l’évolution de son secteur.